Pourquoi devenir vegan?

Les animaux sont des êtres vivants “sentients” : illes ressentent la douleur et ont une conscience perceptive. Illes ont leurs propres intérêts à vivre et une volonté à rester en vie. La majorité des gens prétendent se soucier des animaux, les aimer et les respecter. Nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il est immoral de faire souffrir les animaux si cela n’est pas nécessaire. Or, l’exploitation animale n’est pas nécessaire. Nous utilisons les animaux pour en retirer du plaisir ou du divertissement. Nous pouvons très bien vivre sans manger de produits d’origine animale, sans nous vêtir de la peau des animaux et sans utiliser de produits testés sur animaux, etc. Nous utilisons les animaux par habitude. Pourtant le fait de faire quelque chose depuis longtemps ne signifie pas que c’est éthiquement acceptable : les animaux humains font la guerre depuis toujours et cela n’est pas pour autant acceptable.

Etre végan.e est aussi un choix en faveur de l’environnement, et donc en faveur des animaux qui y vivent. La production de produits d’origine animale coûte cher à l’environnement :
Selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), l’élevage produit plus de gaz à effets de serre que l’utilisation de pétrole pour les voitures, et autres moyens de transport.
L’élevage entraîne une déforestation: les forêts sont rasées pour être transformées en cultures destinées uniquement à nourrir le bétail.
En Europe, produire 1 kg de bœuf nécessite 20 kg de céréales, 20 000 litres d’eau et l’équivalent en énergie de plus d’1 litre de pétrole. (A titre de comparaison, produire 1 kg de céréales nécessite en moyenne 1 500 litres d’eau et 1 kg de légumes secs nécessite 1 000 litres d’eau.)
De plus, un bœuf offre 12 fois moins de repas que les céréales qu’il aura consommées.
Il est aussi très clair que les protéines utilisées pour nourrir les animaux d’élevage pourraient servir à nourrir les animaux humains victimes de famine.

Devenir végan.e est un engagement politique et moral en faveur de l’abolition de l’exploitation animale, à l’échelle individuelle. C’est le choix que nous pouvons tous faire aujourd’hui pour aider les animaux, qu’ils soient humains ou non-humains. Cela n’exige pas de campagne coûteuse, ni d’engagement dans une grande association, ni de loi ; cela exige seulement de reconnaître que les animaux ont le droit de vivre et de disposer d’eux-mêmes, et que leurs intérêts passent avant notre plaisir.

POURQUOI REFUSER LE SPÉCISME ?

Le spécisme est l’idéologie qui tente de justifier l’exploitation et la violence envers les animaux. Considérant que le fait d’appartenir à une autre espèce est un argument en soit pour négliger la sensibilité et les intérêts d’un individu.

Pour expliquer qu’il est normal de disposer à notre guise des animaux et s’autoriser à les exploiter, nous invoquons des différences qui n’ont pas de liens logiques avec ce qu’elles sont censées justifier.

Au même titre qu’il n’est pas logique de discriminer quelqu’un à cause de sa culture, sa couleur de peau ou de son sexe, l’espèce en soit n’est pas un critère éthique valable. En quoi le fait de marcher à quatre pattes et d’avoir un cerveau moins développé ferait d’un individu qu’on puisse l’exploiter, l’emprisonner et le tuer ?

L’intelligence, la conscience de soi ? On dit souvent : mais les humains sont intelligents, raisonnables, conscients… Mais non seulement les animaux aussi ont, à un certain degré, ces capacités, mais surtout, où se trouve la logique ? En quoi l’intelligence, devrait-elle, par exemple augmenter notre considération ?

Être contre le spécisme, c’est considérer qu’au regard de leur capacité à ressentir souffrance et plaisir, il n’y a pas de raison d’exclure les autres animaux du cercle de nos préoccupations morales.

L’ANTISPÉCISME :

Changer notre perception sociale des animaux

«Les animaux dont nous avons fait nos esclaves, nous n’aimons pas les considérer comme nos égaux.»Charles Darwin (1809-1882)

un refus personnel…

Si les intérêts des animaux à ne pas souffrir sont à prendre en compte au même titre que nos intérêts d’humains, il va de soi d’arrêter de les faire souffrir et de les tuer : que ce soit pour s’en nourrir, pour s’en vêtir, pour tester des produits, parce qu’ils nous dérangent ou par loisir, etc. Cela signifie dès lors adopter un régime alimentaire végétalien ; cesser d’acheter des vêtements ou autres produits issus de l’exploitation (cuir, fourrure, laine, sous-produits animaux divers), et cesser de cautionner les cirques, zoos, élevages d’animaux de compagnie, etc.

Il s’agit là de la moindre des choses, étant donné l’importance des conséquences que cela a pour les animaux concernés. Car on les voit rarement comme des individus existant pour eux-mêmes, ayant des intérêts propres liés au fait qu’ils sont sensibles à la douleur et au plaisir. À tort, on les perçoit plutôt comme nos propriétés, comme des choses utiles, au même titre que des outils ou de la matière.

… et un changement de culture et de société. 

Il est aussi essentiel de mener des campagnes de critique du spécisme, de mise en avant des intérêts des animaux dans tous les domaines où ils sont victimes. Notre but est un changement de civilisation. Nous désirons et nous nous battons pour un avenir où la société respectera les intérêts de tous les humains et de tous les animaux, où cette barbarie institutionnalisée ne sera plus qu’un mauvais souvenir.

Plus nous serons nombreux à dénoncer l’injustice envers les humains et les animaux, plus vite elle deviendra un débat de société.

L’antispécisme s’inscrit dans un combat global contre toutes les exploitations et les dominations (spécisme, fascisme, sexisme, homophobie, âgisme…) c’est le refus de profiter des victimes humaines et animales d’un système capitaliste meurtrier.

LE FILM EARTHLINGS (TERRIENS)

Nominé aux Oscars, ce film-documentaire a remporté de nombreux prix. La musique est de Moby et le narrateur est Joaquim Phoenix (Walk the Line). Utilisant des caméras cachées et des images inédites, Earthlings est à la fois un argumentaire et une chronique des pratiques des plus grandes industries actuelles, dont les profits dépendent – d’une manière ou d’une autre – de l’exploitation animale.

Visionnable ici en version sous-titrée en français:
http://video.google.com/videoplay?docid=4093730216074063220&hl=fr